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Louer à un locataire sans CDI : risques et mesures à adopter

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Louer à un locataire sans CDI : risques et mesures à adopter

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Publié le 02/05/2025 - Mis à jour le 02/05/2025

Louer à un locataire sans CDI peut faire hésiter. Cependant, les normes changent, et de nombreux candidats sérieux ont choisi une autre voie : intérimaire, intermittent, indépendant, freelance, salarié en CDD… Faut-il pour autant fermer la porte à ces profils ? Pas forcément. En effet, plusieurs solutions existent pour sécuriser la location.  

Le garant physique : la solution classique  

La première option est de demander au locataire un garant. Il peut s’agir d’un proche, d’un membre de sa famille, voire une personne morale comme une entreprise ou une banque. Le garant s’engage à assumer les obligations financières du locataire en cas de défaillance de celui-ci.  

Il existe deux types de cautionnement :   

  • La caution simple : vous devez d’abord engager une procédure contre le locataire avant de vous retourner vers le garant. 
  • La caution solidaire : vous pouvez solliciter directement le garant dès le premier impayé, en même temps que le locataire. C’est la solution à privilégier.   
Comme pour le locataire, il convient de vérifier la solvabilité du garant en exigeant les pièces justificatives classiques : pièce d’identité, justificatif de domicile, avis d’imposition et preuves de revenus stables.  


Enfin, l’acte de cautionnement doit clairement indiquer le montant du loyer, les conditions de sa révision et les mentions légales. Il doit être signé et un exemplaire remis à chaque partie, sauf si l’acte est intégré au bail.  

La caution Visale : une solution gratuite et fiable 

Gérée par Action Logement, la garantie Visale couvre gratuitement les impayés de loyers et de charges pendant 36 mois maximum.  

Visale est ouverte aux profils suivants :  

  • Jeunes de moins de 30 ans ;  
  • Salariés en CDD, intérimaire, alternance… ;  
  • Personnes en mobilité professionnelle ;  
  • Salariés du secteur privé gagnant moins de 1 500 € net par mois.
En outre, Visale peut s’appliquer à un loyer jusqu’à 1 500 € en Île-de-France et 1 300 € dans les autres régions.  

Cette garantie gratuite pour le locataire et le propriétaire permet de louer votre logement à un candidat sans CDI. Vous percevez les loyers directement en cas d’impayé, et Action Logement se charge de se retourner contre le locataire. 

FASTT Confiance Bailleur : une solution pour les intérimaires 

Le fonds d'action sociale du travail temporaire (FASTT) propose le service Confiance Bailleur, conçu pour faciliter l'accès au logement des salariés intérimaires. Ce dispositif offre aux propriétaires une garantie gratuite pendant les trois premières années du bail.  

Le FASTT couvre les loyers, les dégradations éventuelles, la vacance locative. Une assistance juridique est également incluse. Ce dispositif peut être cumulé avec la garantie Visale, sous conditions.   

Attention, il est important de ne pas signer le bail avant que la garantie FASTT Confiance Bailleur ne soit actée.  

La Garantie Loyers Impayés (GLI) : des critères stricts.  

La GLI est souvent la solution privilégiée pour se prémunir contre les risques d’impayés de loyers. Toutefois, l'éligibilité du locataire est soumise à des critères rigoureux, variables selon les assureurs.​  

En effet, pour les salariés en CDD, les assureurs exigent généralement une durée de contrat restante significative, souvent supérieure à 8 mois au moment de la souscription. De même, les travailleurs indépendants doivent justifier d’au moins deux ans d’ancienneté avec des revenus stables. Sans oublier que leurs revenus nets mensuels doivent être au moins égaux à 3 fois le montant du loyer charges comprises.   

Bon à savoir : Il est interdit de cumuler une GLI avec un garant physique, sauf si le locataire est étudiant ou apprenti.  

En revanche, un locataire sans CDI peut être couvert par une GLI s’il est en place depuis plus de 6 mois, sans incident de paiement. Certaines assurances imposent un délai de carence de 3 mois pour vérifier la régularité des loyers. En cas d’impayé, le contrat est alors automatiquement résilié. 

Louer sans CDI : un risque à relativiser 

Un locataire sans CDI peut parfaitement honorer ses loyers, à condition que son dossier soit solide, cohérent, et bien préparé. Vous devez donc procéder par étape pour louer votre bien et étudier le dossier du locataire :   

  • Comparer les revenus au loyer, en tenant compte de leur régularité (missions longues, activité indépendante stable…).  
  • Vérifier l’historique locatif, en contactant l’ancien bailleur si possible.
  • S’assurer de l’authenticité des pièces, notamment bulletins de salaire, avis d’imposition et quittances de loyer.  
En résumé, louer sans CDI ne rime pas forcément avec impayés. Avec un bon dossier et les garanties adaptées, il est tout à fait possible de louer sereinement. Et pour sécuriser davantage votre projet locatif, les experts Guy Hoquet restent à vos côtés.